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Hypothyroïdie : Comprendre, prévenir et améliorer sa qualité de vie

Par Jodie Bonnet, le 26 octobre 2024
hypothyroïdie

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L’hypothyroïdie est une maladie qui touche des millions de personnes à travers le monde, avec une prévalence plus élevée chez les femmes et les personnes âgées de plus de 55 ans. Souvent sous-diagnostiquée en raison de ses symptômes parfois subtils, elle peut impacter considérablement la qualité de vie si elle n’est pas correctement prise en charge. Dans cet article, nous allons explorer en détail le fonctionnement de la thyroïde, les causes et les symptômes de l’hypothyroïdie, ainsi que les solutions à adopter pour améliorer la qualité de vie, notamment à travers une alimentation équilibrée et une activité physique adaptée.

 

thyroïde

 

Comment fonctionne la thyroïde dans le corps ?

La thyroïde est une glande endocrine essentielle qui joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme et de nombreuses fonctions corporelles. Située à la base du cou, sous la pomme d’Adam, cette petite glande en forme de papillon a une influence étendue sur la santé et le bien-être général. Voyons en détail comment elle fonctionne et pourquoi elle est si importante.

 

Rôle de la thyroïde

La thyroïde produit deux hormones principales : la T3 (triiodothyronine) et la T4 (thyroxine). Ces hormones sont libérées dans la circulation sanguine et affectent presque tous les organes et systèmes du corps. Voici leurs principales fonctions :

  • Régulation du métabolisme : La thyroïde contrôle la vitesse à laquelle votre corps utilise l’énergie. Cela affecte directement la gestion du poids, la température corporelle, et la consommation d’oxygène.
  • Fréquence cardiaque et fonction cardiaque : Les hormones thyroïdiennes régulent le rythme cardiaque, influencent la contraction du cœur et sa capacité à pomper le sang.
  • Température corporelle : Elles aident également à réguler la production de chaleur par le corps, contribuant ainsi au maintien d’une température corporelle stable.
  • Digestion et fonctions intestinales : Elles participent à l’activation des enzymes digestives et à la motilité intestinale, favorisant ainsi un transit sain.
  • Croissance et développement : Les hormones thyroïdiennes sont cruciales pour le développement normal des os, du cerveau et du système nerveux, en particulier pendant l’enfance et l’adolescence.

 

La production d’hormones thyroïdiennes

La production d’hormones par la thyroïde suit un processus régulé par un système complexe de rétrocontrôle. Ce système inclut plusieurs organes clés :

  1. L’hypothalamus : Cette région du cerveau libère une hormone appelée TRH (Thyrotropin-Releasing Hormone) qui stimule l’hypophyse.
  2. L’hypophyse (glande pituitaire) : En réponse à la TRH, l’hypophyse produit la TSH (Thyroid-Stimulating Hormone), une hormone qui agit directement sur la thyroïde pour stimuler la production de T3 et T4.
  3. La thyroïde : Sous l’influence de la TSH, la thyroïde synthétise et libère les hormones T3 et T4 dans la circulation sanguine. Ces hormones sont composées principalement d’iode, un nutriment essentiel à la santé thyroïdienne, présent dans certains aliments comme le sel iodé, les fruits de mer et les produits laitiers.
  4. Les niveaux de T3 et T4 dans le sang : Lorsque les niveaux de T3 et T4 dans le sang sont suffisamment élevés, ils envoient un signal de rétrocontrôle à l’hypophyse et à l’hypothalamus pour ralentir la production de TRH et de TSH, régulant ainsi la production hormonale.

 

Différence entre T3 et T4

La thyroïde produit beaucoup plus de T4 que de T3, mais la T3 est considérée comme l’hormone active, car elle est bien plus puissante. La majorité de la T4 est convertie en T3 dans le foie et d’autres tissus du corps pour être utilisée par les cellules.

  • T4 (Thyroxine) : Elle représente environ 80 % des hormones produites par la thyroïde. Elle circule dans le sang en grande quantité, mais est relativement inactive jusqu’à ce qu’elle soit convertie en T3.
  • T3 (Triiodothyronine) : Bien que produite en plus petite quantité, la T3 est beaucoup plus active. Elle agit directement sur les cellules et les organes pour réguler les processus métaboliques.

 

Importance de l’iode

L’iode est un élément clé dans la production des hormones thyroïdiennes. Sans un apport suffisant en iode, la thyroïde ne peut pas produire assez de T3 et de T4, ce qui peut entraîner des déséquilibres, comme l’hypothyroïdie. Selon l’OMS, une carence en iode est une cause fréquente d’hypothyroïdie, notamment dans les régions où l’apport en iode alimentaire est faible.

 

Comment savoir si on est en hypothyroïdie ou hyperthyroïdie ?

Pour savoir si vous souffrez d’hypothyroïdie ou d’hyperthyroïdie, il est important de connaître les différences entre les symptômes de ces deux conditions, ainsi que de consulter un professionnel de la santé pour un diagnostic précis. Voici quelques indications pour différencier l’hypothyroïdie de l’hyperthyroïdie :

 

Symptômes de l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie se caractérise par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, ce qui ralentit le métabolisme. Voici les principaux symptômes :

  • Fatigue extrême : Une sensation constante d’épuisement, même après une nuit complète de sommeil.
  • Prise de poids : Un gain de poids inexpliqué ou une difficulté à perdre du poids, malgré une alimentation et une activité physique normale.
  • Frilosité : Vous ressentez souvent le froid plus que d’habitude, même dans des environnements chauds.
  • Peau sèche et cheveux cassants : Votre peau devient sèche, vos cheveux plus fins et cassants.
  • Constipation : Le ralentissement du métabolisme peut provoquer des troubles digestifs comme la constipation.
  • Pouls lent : Une fréquence cardiaque plus lente peut être un signe d’hypothyroïdie.

 

Symptômes de l’hyperthyroïdie

L’hyperthyroïdie, à l’inverse, est due à une surproduction d’hormones thyroïdiennes, ce qui accélère le métabolisme. Les symptômes incluent :

  • Perte de poids : Une perte de poids rapide, même en mangeant normalement ou plus que d’habitude.
  • Palpitations cardiaques : Votre cœur bat plus rapidement ou de façon irrégulière.
  • Transpiration excessive : Vous transpirez plus que d’habitude, même sans effort physique ou dans des températures modérées.
  • Nervosité et irritabilité : Vous pouvez vous sentir nerveux, anxieux ou irritable, avec une difficulté à vous détendre.
  • Tremblements : Des tremblements des mains sont parfois observés.
  • Diarrhée ou selles fréquentes : Un métabolisme accéléré peut entraîner des troubles digestifs comme des diarrhées fréquentes.

 

Diagnostic médical

Il est essentiel de consulter un médecin pour un diagnostic précis. Un simple test sanguin peut mesurer vos niveaux de TSH (Thyroid-Stimulating Hormone) et d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4), permettant de confirmer si vous êtes en hypothyroïdie ou en hyperthyroïdie.

  • TSH élevée : Signale généralement une hypothyroïdie, car votre corps essaie de stimuler une thyroïde sous-active.
  • TSH faible : Indique une hyperthyroïdie, car le corps essaie de freiner une thyroïde trop active.

Des examens complémentaires, comme une échographie de la thyroïde ou un test des anticorps, peuvent également être réalisés en cas de doute sur la cause exacte de ces déséquilibres.

 

schéma thyroïde

 

Qui sont les personnes à risque pour l’hypothyroïdie ?

L’hypothyroïdie peut toucher des personnes de tous âges, mais certaines populations sont plus à risque de développer cette condition. Plusieurs facteurs, qu’ils soient génétiques, environnementaux ou liés à des maladies auto-immunes, peuvent augmenter la probabilité de souffrir d’une hypothyroïdie. Voici un aperçu des principaux groupes de personnes à risque.

 

Les femmes, en particulier après 50 ans

Les femmes sont beaucoup plus susceptibles de développer une hypothyroïdie que les hommes. Selon l’American Thyroid Association, les femmes sont environ 5 à 8 fois plus à risque de développer des troubles de la thyroïde. Cela s’explique en partie par des fluctuations hormonales importantes, notamment pendant les périodes de grossesse, de ménopause et de post-partum.

Les hormones féminines, comme les œstrogènes et la progestérone, peuvent influencer la fonction thyroïdienne, en particulier pendant les périodes de changements hormonaux majeurs.

Les femmes de plus de 50 ans, en particulier celles qui traversent la ménopause, sont plus à risque de développer une hypothyroïdie. Les symptômes de la ménopause, tels que la fatigue, la prise de poids et les troubles de l’humeur, peuvent parfois masquer ceux de l’hypothyroïdie, rendant le diagnostic plus difficile.

 

Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles thyroïdiens

L’hypothyroïdie a souvent une composante génétique. Si vous avez un parent proche (par exemple, un parent, un frère ou une sœur) qui souffre d’un trouble de la thyroïde, vous avez un risque accru de développer cette condition.

Les maladies thyroïdiennes auto-immunes, comme la thyroïdite de Hashimoto, ont tendance à se transmettre dans les familles. Si l’un de vos proches souffre de ce type de maladie auto-immune, il est possible que vous soyez prédisposé à des dysfonctionnements thyroïdiens.

 

Les personnes souffrant de maladies auto-immunes

Les personnes atteintes de maladies auto-immunes sont particulièrement à risque de développer une hypothyroïdie, car le système immunitaire peut attaquer par erreur la glande thyroïde. La thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune, est la principale cause d’hypothyroïdie dans les pays développés.

 

Les maladies auto-immunes les plus liées à l’hypothyroïdie incluent :

  • La thyroïdite de Hashimoto : Dans cette condition, le système immunitaire attaque la thyroïde, la rendant incapable de produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes.La thyroïdite de Hashimoto est la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie, surtout dans les pays développés. Il s’agit d’une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque par erreur la glande thyroïde. Dans cette situation, les cellules immunitaires endommagent progressivement la thyroïde, ce qui réduit sa capacité à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4).La thyroïdite de Hashimoto touche principalement les femmes et est plus fréquente avec l’âge, en particulier après 55 ans. Selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, cette maladie auto-immune est environ 7 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.Les personnes atteintes de la thyroïdite de Hashimoto présentent généralement des symptômes typiques d’hypothyroïdie tels que fatigue, prise de poids, peau sèche, et dépression.
  • Le diabète de type 1 : Les personnes atteintes de diabète de type 1 sont plus susceptibles de développer une hypothyroïdie, car elles ont un risque accru de développer des maladies auto-immunes.
  • La polyarthrite rhumatoïde et le lupus : Ces deux maladies auto-immunes augmentent également le risque de dysfonctionnement thyroïdien.

 

Les personnes ayant subi des traitements de radiothérapie ou une chirurgie de la thyroïde

Les personnes qui ont reçu des traitements par radiothérapie ou qui ont subi une chirurgie de la thyroïde présentent un risque accru de développer une hypothyroïdie.

Cas où le risque est élevé :

  • Radiothérapie pour des cancers de la tête et du cou : Les traitements par radiations peuvent endommager la glande thyroïde, perturbant ainsi sa capacité à produire des hormones.
  • Traitement par iode radioactif : Utilisé pour traiter l’hyperthyroïdie ou certains types de cancers, ce traitement peut détruire une partie de la glande thyroïde et entraîner une hypothyroïdie.
  • Chirurgie thyroïdienne : Les personnes qui ont subi une thyroïdectomie partielle ou totale (ablation de la thyroïde) sont automatiquement à risque d’hypothyroïdie, car la glande ne produit plus suffisamment d’hormones après l’intervention.

 

Les personnes ayant un apport insuffisant en iode

L’iode est essentiel à la production des hormones thyroïdiennes. Une carence en iode, bien qu’elle soit rare dans les pays développés grâce à l’utilisation du sel iodé, est une cause fréquente d’hypothyroïdie dans certaines régions du monde.

Dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, l’apport en iode peut être insuffisant en raison d’un régime alimentaire pauvre en aliments iodés (comme les produits de la mer et le sel iodé).

Les personnes suivant un régime strictement végétalien ou végétarien peuvent être à risque si leur alimentation ne contient pas suffisamment d’aliments riches en iode. Cependant, cela peut être facilement corrigé avec une supplémentation appropriée.

 

Les femmes enceintes ou post-partum

La grossesse peut augmenter le risque d’hypothyroïdie, car les besoins en hormones thyroïdiennes augmentent pendant cette période. De plus, certaines femmes développent une condition connue sous le nom de thyroïdite post-partum, une inflammation de la thyroïde qui survient après l’accouchement.

Pendant la grossesse, la production d’hormones thyroïdiennes peut être perturbée. Dans certains cas, cela peut entraîner une hypothyroïdie temporaire ou permanente.

 

Les personnes de plus de 60 ans

Le risque d’hypothyroïdie augmente avec l’âge. Les personnes de plus de 60 ans sont plus susceptibles de développer cette condition, même si les symptômes peuvent parfois être subtils et attribués à tort au processus normal de vieillissement. Avec l’âge, la thyroïde peut commencer à produire moins d’hormones, ce qui augmente le risque d’hypothyroïdie. Chez les personnes âgées, les symptômes d’hypothyroïdie, comme la fatigue, la constipation ou la dépression, peuvent être attribués à tort à d’autres problèmes de santé liés à l’âge, retardant ainsi le diagnostic.

 

Les personnes prenant certains médicaments

Certains médicaments peuvent interférer avec la fonction thyroïdienne et augmenter le risque d’hypothyroïdie. Parmi ces médicaments figurent :

  • Le lithium : Utilisé pour traiter les troubles bipolaires, il peut affecter la production d’hormones thyroïdiennes.
  • L’amiodarone : Un médicament utilisé pour traiter les troubles du rythme cardiaque, il peut contenir des quantités élevées d’iode, affectant ainsi la fonction thyroïdienne.
  • Les médicaments contre l’hyperthyroïdie : Des traitements comme le propylthiouracile ou le méthimazole, utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie, peuvent ralentir trop la thyroïde et entraîner une hypothyroïdie.

 

Les nouveau-nés

Bien que rare, certains nouveau-nés peuvent souffrir d’hypothyroïdie congénitale, une condition présente dès la naissance qui se produit lorsque la thyroïde ne se développe pas correctement ou ne produit pas assez d’hormones. Le dépistage néonatal systématique de l’hypothyroïdie congénitale est effectué dans de nombreux pays pour détecter cette condition tôt et éviter des complications à long terme.

 

diagnostic hypothyroïdie

 

Les causes fréquentes de l’hypothyroïdie

L’hypothyroïdie survient lorsque la glande thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour répondre aux besoins du corps. Cette condition peut avoir diverses origines, certaines plus fréquentes que d’autres. Voici un aperçu des causes les plus courantes de l’hypothyroïdie :

 

La thyroïdite de Hashimoto

La thyroïdite de Hashimoto est la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie, surtout dans les pays développés. Il s’agit d’une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque par erreur la glande thyroïde. Dans cette situation, les cellules immunitaires endommagent progressivement la thyroïde, ce qui réduit sa capacité à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4).

La thyroïdite de Hashimoto touche principalement les femmes et est plus fréquente avec l’âge, en particulier après 55 ans. Selon une étude publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, cette maladie auto-immune est environ 7 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

Les personnes atteintes de la thyroïdite de Hashimoto présentent généralement des symptômes typiques d’hypothyroïdie tels que fatigue, prise de poids, peau sèche, et dépression.

 

Chirurgie de la thyroïde

Une autre cause fréquente d’hypothyroïdie est la chirurgie de la thyroïde. Cette intervention peut être nécessaire dans le cas de nodules thyroïdiens, de cancers de la thyroïde ou d’une hyperthyroïdie. Dans certains cas, toute la glande est retirée (thyroïdectomie totale), tandis que dans d’autres, seule une partie de la thyroïde est enlevée (thyroïdectomie partielle).

Après une thyroïdectomie totale, la glande thyroïde ne peut plus produire d’hormones, ce qui entraîne automatiquement une hypothyroïdie. Même après une thyroïdectomie partielle, il est possible que la partie restante de la glande ne produise pas suffisamment d’hormones pour répondre aux besoins du corps.

Les personnes qui subissent une thyroïdectomie doivent généralement prendre des hormones thyroïdiennes de substitution (lévothyroxine) à vie pour compenser la perte de production naturelle.

 

Traitements par radiothérapie

L’exposition à des radiations, notamment dans le cadre de traitements pour le cancer, peut endommager la thyroïde. Ce type de radiothérapie est souvent utilisé pour traiter des cancers de la tête, du cou ou même des ganglions lymphatiques proches de la thyroïde. L’iode radioactif utilisé pour traiter l’hyperthyroïdie peut également entraîner une hypothyroïdie. Les radiations détruisent les cellules thyroïdiennes, ce qui limite la capacité de la glande à produire des hormones. Ce processus est souvent progressif, et l’hypothyroïdie peut ne pas se manifester immédiatement après le traitement. L’hypothyroïdie induite par radiothérapie est une conséquence fréquente et attendue dans de nombreux cas de traitement par radiations.

 

Carence en iode

L’iode est un élément essentiel pour la production des hormones thyroïdiennes. En l’absence d’un apport suffisant en iode, la thyroïde est incapable de produire les hormones T3 et T4 en quantité suffisante. Cela entraîne un dysfonctionnement de la glande et peut provoquer une hypothyroïdie.

La carence en iode est principalement observée dans les régions du monde où l’alimentation n’est pas enrichie en iode, notamment dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Dans les pays où le sel iodé est couramment utilisé, comme en France ou aux États-Unis, la carence en iode est beaucoup plus rare.

Pour prévenir une carence en iode, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’enrichissement en iode du sel de table. Des aliments riches en iode, comme le poisson, les fruits de mer, les produits laitiers et les œufs, sont également de bonnes sources.

 

Maladies de l’hypophyse ou de l’hypothalamus

Dans de rares cas, l’hypothyroïdie peut être causée par un dysfonctionnement de l’hypophyse ou de l’hypothalamus, deux glandes situées dans le cerveau qui régulent la production d’hormones thyroïdiennes.

  • L’hypophyse : Cette glande produit la TSH (Thyroid-Stimulating Hormone), qui stimule la thyroïde à produire des hormones. Si l’hypophyse ne fonctionne pas correctement, elle peut ne pas produire suffisamment de TSH, entraînant une hypothyroïdie secondaire.
  • L’hypothalamus : L’hypothalamus contrôle la libération de la TRH (Thyrotropin-Releasing Hormone), qui, à son tour, stimule l’hypophyse. Si l’hypothalamus est endommagé ou ne fonctionne pas correctement, cela peut également entraîner une hypothyroïdie.

Ces formes d’hypothyroïdie sont rares et sont généralement liées à des tumeurs, des infections ou des traumatismes affectant ces glandes.

 

Cause médicamenteuse

Certains médicaments peuvent interférer avec la production d’hormones thyroïdiennes et provoquer une hypothyroïdie. Si vous êtes actuellement sous traitement et pensez souffrir d’une hypo ou hyperthyroïdie,, nous vous invitons à vous rapprocher de votre médecin afin d’établir un diagnostic médical.

 

Hypothyroïdie congénitale

L’hypothyroïdie peut aussi être présente dès la naissance. C’est ce qu’on appelle l’hypothyroïdie congénitale. Cette condition survient lorsque la glande thyroïde d’un nouveau-né ne se développe pas correctement ou ne produit pas suffisamment d’hormones thyroïdiennes.

Si elle n’est pas traitée rapidement, l’hypothyroïdie congénitale peut entraîner des retards de croissance, des troubles du développement neurologique et des difficultés d’apprentissage. C’est pourquoi, dans de nombreux pays, y compris en France, un dépistage systématique est effectué chez les nouveau-nés pour détecter cette maladie.

 

écographie hypothyroïdie

 

Comment se soigne l’hypothyroïdie ?

Le diagnostic de l’hypothyroïdie repose sur des examens cliniques et des tests de laboratoire, qui permettent d’évaluer la fonction thyroïdienne et d’identifier tout dysfonctionnement. Voici les principaux examens nécessaires pour diagnostiquer cette condition, ainsi que des explications détaillées sur chaque étape du processus de diagnostic.

 

Examen clinique et anamnèse

Le processus de diagnostic de l’hypothyroïdie commence généralement par un examen clinique effectué par votre médecin. Celui-ci vous posera des questions sur vos symptômes et vos antécédents médicaux.

Le médecin pourra aussi vous interroger sur des antécédents familiaux de troubles thyroïdiens, car des facteurs héréditaires peuvent être impliqués, notamment dans le cas de la thyroïdite de Hashimoto.

 

Dosage de la TSH (Thyroid-Stimulating Hormone)

Le test de la TSH est l’examen de référence pour diagnostiquer l’hypothyroïdie. La TSH, ou hormone thyréotrope, est produite par l’hypophyse et régule la production d’hormones thyroïdiennes (T3 et T4) par la thyroïde.

Lorsque la thyroïde ne produit pas assez d’hormones (T3 et T4), l’hypophyse sécrète davantage de TSH pour stimuler la glande thyroïde.

Si vos niveaux de TSH sont élevés, cela signifie que votre thyroïde ne répond pas suffisamment aux signaux envoyés par l’hypophyse, ce qui est un signe d’hypothyroïdie.

Valeurs normales de la TSH :

  • Chez les adultes, la plage normale de la TSH se situe entre 0,4 et 4,0 mUI/L.
  • Une TSH supérieure à 4,0 mUI/L est généralement considérée comme un signe d’hypothyroïdie.

Il est important de noter que le test de TSH est très sensible et peut détecter une hypothyroïdie même avant l’apparition de symptômes, une condition connue sous le nom d’hypothyroïdie subclinique. Dans ce cas, les niveaux de TSH sont élevés, mais les niveaux d’hormones thyroïdiennes T3 et T4 restent dans les limites normales.

 

Dosage des hormones thyroïdiennes : T3 et T4

En complément du dosage de la TSH, le médecin peut également prescrire un dosage des hormones thyroïdiennes elles-mêmes, principalement la T4 (thyroxine) et parfois la T3 (triiodothyronine).

T4 (Thyroxine) :

  • La T4 est la principale hormone produite par la thyroïde.
  • En cas d’hypothyroïdie, les niveaux de T4 sont généralement inférieurs à la normale.

T3 (Triiodothyronine) :

  • La T3 est produite en plus petite quantité, mais elle est biologiquement plus active que la T4.
  • Le dosage de la T3 peut être prescrit dans certains cas, mais il est moins souvent utilisé pour diagnostiquer l’hypothyroïdie car les niveaux de T3 peuvent rester normaux même lorsque la thyroïde est sous-active.

Ces tests permettent de confirmer le diagnostic d’hypothyroïdie en montrant si la thyroïde ne produit pas suffisamment d’hormones, en plus des résultats du test de la TSH.

 

Anticorps thyroïdiens

Si le médecin suspecte que l’hypothyroïdie est d’origine auto-immune (comme dans le cas de la thyroïdite de Hashimoto), un test pour détecter des anticorps thyroïdiens peut être prescrit.

Types d’anticorps recherchés :

  • Anti-thyroperoxydase (anti-TPO) : Ces anticorps attaquent une enzyme clé dans la production d’hormones thyroïdiennes. Leur présence est un signe fréquent de thyroïdite de Hashimoto.
  • Anti-thyroglobuline (anti-Tg) : Ces anticorps ciblent la thyroglobuline, une protéine utilisée par la thyroïde pour produire les hormones T3 et T4.

La présence d’anticorps thyroïdiens dans le sang confirme généralement une maladie auto-immune de la thyroïde. Environ 90 % des personnes atteintes de thyroïdite de Hashimoto présentent des anticorps anti-TPO.

 

Échographie de la thyroïde

Dans certains cas, le médecin peut recommander une échographie de la thyroïde pour examiner la taille, la forme et la texture de la glande. Cette imagerie est particulièrement utile si le médecin suspecte la présence de nodules thyroïdiens, d’inflammation ou d’une hypertrophie de la thyroïde (goitre). Elle permet de détecter la présence de nodules ou de kystes sur la thyroïde. Elle peut identifier des signes d’inflammation caractéristiques de la thyroïdite de Hashimoto. L’échographie peut également être utilisée pour guider une biopsie si une croissance suspecte est détectée.

L’échographie est un examen non invasif et indolore qui offre une image détaillée de la thyroïde, permettant au médecin d’évaluer la présence de tout problème structurel qui pourrait affecter la fonction thyroïdienne.

 

Scintigraphie thyroïdienne :

Cet examen consiste à administrer une petite dose d’iode radioactif, qui est absorbée par la thyroïde. Une caméra spéciale capture ensuite des images de la thyroïde pour voir comment elle fonctionne.

 

Test de captation de l’iode radioactif :

Il mesure la quantité d’iode radioactif captée par la thyroïde. Dans le cas de l’hypothyroïdie, la captation est souvent réduite.

Ces tests sont plus fréquemment utilisés pour diagnostiquer l’hyperthyroïdie, mais ils peuvent être utiles dans certains cas d’hypothyroïdie, notamment pour évaluer les nodules ou les tumeurs thyroïdiennes.

 

Tests supplémentaires en cas d’hypothyroïdie secondaire

Si le médecin suspecte une hypothyroïdie secondaire (dysfonctionnement de l’hypophyse ou de l’hypothalamus), des tests supplémentaires peuvent être effectués pour évaluer ces glandes :

  • IRM cérébrale : Une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être réalisée pour détecter des anomalies de l’hypophyse ou de l’hypothalamus.
  • Dosages hormonaux supplémentaires : Le médecin peut mesurer les niveaux d’autres hormones hypophysaires pour évaluer si l’hypothyroïdie est due à un problème dans la régulation hormonale au niveau de l’hypophyse.

 

saler un plat

 

 

Hypothyroïdie et mode de vie après 55 ans

Après 55 ans, l’hypothyroïdie devient plus fréquente, et il est essentiel d’adapter son mode de vie pour mieux gérer la maladie. Voici quelques conseils pour vous aider à rester en forme tout en soutenant votre thyroïde.

 

Adapter son alimentation pour soutenir la thyroïde

L’alimentation joue un rôle clé dans la gestion de l’hypothyroïdie. Certaines carences nutritionnelles peuvent aggraver la condition, tandis que d’autres nutriments peuvent aider à améliorer la fonction thyroïdienne.

  • Iode : L’iode est essentiel pour la production d’hormones thyroïdiennes. Si vous êtes en carence, consommer des aliments riches en iode, comme le sel iodé, les poissons et fruits de mer, peut aider.
  • Sélénium : Ce minéral, que l’on trouve dans les noix du Brésil et les poissons, est crucial pour le métabolisme des hormones thyroïdiennes.
  • Zinc : Un autre minéral important pour la thyroïde, que l’on trouve dans les viandes et les légumineuses.

Il est aussi conseillé de limiter la consommation de soja et de crucifères (chou, brocoli, etc.) crus, qui peuvent interférer avec la production d’hormones thyroïdiennes, surtout en grande quantité.

 

Gérer le stress et ses effets sur la thyroïde

Le stress chronique peut aggraver les symptômes de l’hypothyroïdie. En effet, le cortisol, l’hormone du stress, interfère avec la production d’hormones thyroïdiennes. Il est donc crucial de mettre en place des stratégies pour gérer le stress au quotidien.

Des techniques de relaxation comme la méditation, la respiration profonde, ou des activités physiques relaxantes comme la natation douce peuvent aider à réduire le stress et à améliorer votre bien-être général.

 

Le rôle de l’activité physique dans le traitement de l’hypothyroïdie

L’activité physique joue un rôle important, bien qu’indirect, dans la prévention et le traitement de l’hypothyroïdie. Bien que l’exercice ne puisse pas guérir ou inverser directement l’hypothyroïdie, il aide à atténuer certains de ses symptômes et à améliorer la qualité de vie des personnes touchées par cette condition. Voici comment l’activité physique peut intervenir à la fois dans la prévention et la gestion de l’hypothyroïdie.

 

1. Maintien d’un poids santé et gestion du métabolisme

L’hypothyroïdie entraîne souvent un ralentissement du métabolisme, ce qui peut provoquer une prise de poids, même lorsque l’alimentation reste stable. Ce ralentissement est dû à une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, qui régulent la vitesse à laquelle le corps utilise et stocke l’énergie.

L’exercice, en particulier les exercices de résistance (comme le renforcement musculaire) et l’entraînement cardiovasculaire, aide à stimuler le métabolisme en augmentant la dépense énergétique. Cela est particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant d’hypothyroïdie, car il aide à compenser le ralentissement métabolique dû à la condition.

Une activité physique régulière contribue à brûler des calories et à maintenir un poids santé, ce qui peut être difficile pour les personnes en hypothyroïdie qui sont plus enclines à prendre du poids.

 

2. Réduction de la fatigue et augmentation de l’énergie

L’un des symptômes les plus fréquents et invalidants de l’hypothyroïdie est une fatigue extrême et un manque d’énergie. Les personnes en hypothyroïdie peuvent se sentir épuisées, même après une nuit complète de sommeil. Cela peut créer un cercle vicieux, car la fatigue peut décourager l’exercice, ce qui peut à son tour aggraver la sensation de léthargie.

L’activité physique régulière, même modérée comme la marche, le yoga ou la natation, peut renforcer l’endurance et augmenter les niveaux d’énergie au fil du temps. L’exercice améliore la circulation sanguine et l’oxygénation des tissus, ce qui aide à combattre la fatigue chronique.

Lors de l’exercice, le corps libère des endorphines et de la sérotonine, des substances chimiques qui agissent comme des « hormones du bien-être ». Elles aident à améliorer l’humeur et à diminuer la sensation de fatigue.

 

3. Renforcement musculaire et osseux

L’hypothyroïdie, en particulier lorsqu’elle n’est pas bien contrôlée, peut entraîner une perte de masse musculaire et affecter la densité osseuse, augmentant ainsi le risque de faiblesse et de fractures.

Les exercices de résistance, comme le lever de poids, les squats ou les exercices avec bandes élastiques, sont essentiels pour maintenir et développer la masse musculaire. Cela est particulièrement important pour les personnes en hypothyroïdie, qui peuvent constater une perte musculaire liée à leur condition.

L’hypothyroïdie non traitée peut aussi conduire à une réduction de la densité osseuse. Les exercices en charge, comme la marche rapide ou le yoga, aident à renforcer les os et à prévenir l’ostéoporose, un risque accru chez les personnes en hypothyroïdie et celles de plus de 55 ans.

 

4. Amélioration de la santé mentale et de l’humeur

L’hypothyroïdie peut entraîner des symptômes psychologiques tels que la dépression, l’anxiété, l’irritabilité et des troubles de l’humeur. Ces symptômes peuvent s’aggraver avec le temps si la maladie n’est pas traitée. L’exercice est un excellent moyen d’aider à réguler l’humeur et de soutenir la santé mentale.

L’activité physique régulière est bien connue pour ses effets bénéfiques sur la santé mentale. Elle stimule la production d’endorphines et de sérotonine, améliorant ainsi l’humeur et aidant à réduire les sentiments d’anxiété et de dépression, souvent associés à l’hypothyroïdie.

L’exercice améliore également la circulation sanguine dans le cerveau, ce qui peut aider à améliorer la concentration, la mémoire et la clarté mentale, souvent affectées chez les personnes en hypothyroïdie.

 

5. Soutien à la gestion du stress

Le stress chronique peut aggraver les symptômes de l’hypothyroïdie. Lorsque vous êtes stressé, votre corps libère du cortisol, une hormone qui peut interférer avec la production d’hormones thyroïdiennes et perturber encore plus le métabolisme.

L’exercice, en particulier des activités comme le yoga, la marche et la natation, aide à réduire les niveaux de cortisol dans le corps, ce qui peut atténuer l’impact du stress sur la thyroïde.

Des exercices réguliers augmentent la tolérance au stress et permettent de mieux gérer les situations stressantes. Cela est essentiel pour les personnes souffrant d’hypothyroïdie, car une gestion inadéquate du stress peut aggraver les symptômes de la maladie.

 

6. Amélioration du sommeil

Les personnes souffrant d’hypothyroïdie peuvent souvent rencontrer des troubles du sommeil, notamment des difficultés à s’endormir ou un sommeil non réparateur. Cela peut entraîner une aggravation de la fatigue et des symptômes associés à la maladie.

L’exercice régulier aide à réguler les cycles du sommeil, favorisant un sommeil plus profond et plus réparateur. Cela aide à réduire la fatigue diurne et à améliorer la concentration pendant la journée.

 

7. Soutien à la prise en charge médicale

L’activité physique peut également aider à améliorer la réponse au traitement médical de l’hypothyroïdie. Les personnes en hypothyroïdie prennent généralement des médicaments comme la lévothyroxine, une hormone thyroïdienne de substitution. L’exercice améliore la sensibilité des tissus à l’insuline et aux hormones, ce qui peut aider le corps à mieux réagir aux traitements médicaux. Un métabolisme plus actif et un corps en meilleure santé permettent aux hormones de substitution thyroïdiennes de mieux fonctionner, aidant ainsi à réguler les niveaux hormonaux plus efficacement.

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