Perte des cheveux : l’activité physique permet-elle son ralentissement ?
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Vous vous en doutez, les cheveux n’échappent pas au phénomène naturel du vieillissement. Avec l’avancée en âge, la densité, le nombre et la résistance de vos cheveux décroissent.
Une étude des Laboratoires Dermatologiques Ducray montre par exemple que la densité de cheveux chez une femme de 70 ans est de 22% inférieure à une femme de 25 à 35 ans. La ménopause est notamment une étape de la vie au cours de laquelle la perte de cheveux peut s’avérer plus importante.
Les hommes ne sont pas en reste.
Passés 50 ans, vous êtes environ 50% à vivre avec une calvitie.
La grande majorité des calvities provient d’une « maladie » appelée l’alopécie andro-génétique. Comme son nom l’indique, elle est liée au patrimoine génétique, d’une part, et aux hormones androgènes, d’autre part, dont la plus connue est la testostérone.
La question que nous posons aujourd’hui est la suivante : l’activité physique pratiquée régulièrement et à intensité modérée joue-t-elle un rôle dans l’arrêt ou le ralentissement de la perte des cheveux ?
Nous tentons d’y répondre dans cet article.
Sommaire
L’activité physique est bénéfique pour limiter la perte des cheveux.
Vous le savez si vous suivez le blog Eté Indien. L’activité physique a de multiples avantages pour la santé physique et mentale.
Elle renforce les capacités cardio-pulmonaires, elle améliore la fonction équilibre, elle maintient la force musculaire, elle a un effet anxiolytique etc …
Mais on le sait moins. Elle a également un impact positif sur la bonne santé de vos cheveux et du cuir chevelu.
Pourquoi ?
En pratiquant de l’activité physique, vous accélérez tout votre système cardio-vasculaire. Les follicules pileux qui constituent la base de vos cheveux vont donc être plus vascularisés et mieux oxygénés pendant l’effort. La pousse ou le maintien du cheveu s’en trouve favorisé.
Par ailleurs, l’activité physique entraine une régulation de la température corporelle par la transpiration. En évacuant les toxines, c’est-à-dire les déchets du corps (ammoniac, urée, acide lactique …), la transpiration est un détoxifiant naturel du cuir chevelu.
Enfin, deux autres avantages de la transpiration :
- Elle entraine la dilatation des pores de la peau du crâne ce qui stimule la croissance des racines des jeunes cheveux
- Elle nourrit le follicule par l’apport de sels minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium
Les activités physiques à privilégier sont celles dites « cardio » qui mobilisent le cœur et les poumons. Citons par exemple la natation, le vélo, la course à pied, l’aviron ou la marche nordique.
Attention toutefois à ne pas aller trop loin. Un bon indicateur est de continuer à pouvoir parler pendant l’effort. Cela montre que vous êtes encore dans un seuil aérobie acceptable.
Bref, vous le voyez, l’activité physique participe à la bonne santé de votre système pileux et en particulier de vos cheveux.
Le stress : une des principales causes de la perte des cheveux
De nombreux facteurs liés à nos modes de vie actuels favorisent l’accélération de la perte des cheveux.
Une étude chinoise vient par exemple de démontrer un lien entre la consommation excessive de boissons sucrées et une calvitie précoce chez l’homme*.
Mais, dans nos sociétés occidentales, le stress reste probablement le danger n°1.
Il favorise la sécrétion de cortisol qui perturbe les phases de vie du cheveu. Ce dernier reste plus longtemps en phase de repos ce qui accélère sa chute.
Un choc psychologique peut d’ailleurs entrainer le phénomène appelé « effluvium télogène » qui est une chute brutale et massive de cheveux sur une durée courte de quelques mois en général. Alors que nous perdons environ 100 cheveux par jour, une personne souffrant d’un effluvium télogène peut largement voir ce chiffre tripler.
En quoi l’activité physique est-t-elle utile pour lutter contre le stress ?
Il est prouvé que l’activité physique régulière, non compétitive et à intensité légère ou modérée est un des meilleurs anxiolytiques sur le marché.
Pendant un effort d’au moins 30 minutes, votre cerveau libère naturellement de l’endorphine qui se propage dans le système nerveux central, dans les tissus de l’organisme et dans le sang même plusieurs heures après l’arrêt de l’activité.
L’endorphine est une morphine naturelle qui va calmer ponctuellement mais durablement un sentiment d’anxiété.
Pendant une activité physique, vous sécrétez environ 5 fois plus d’endorphine qu’au repos.
L’activité physique permet également de réguler le rythme cardiaque ce qui va également faire baisser le niveau d’anxiété.
En conclusion, indirectement, en réduisant le niveau général de stress d’un individu, l’activité physique va jouer un rôle important dans le maintien du système capillaire.
L’activité physique évite-t-elle la perte des cheveux ?
Vous écrire ici que l’activité physique est un remède infaillible à la perte de cheveux et en particulier la calvitie serait un mensonge.
Comme indiqué un peu plus haut dans l’article, les causes les plus répandues de la calvitie sont génétiques et hormonales.
Il existe des traitements qui ont fait leur preuve comme le finastéride ou le minoxidil. Ils réduisent le taux de dihydrotestostérone (DHT) à l’origine de la mort accélérée des follicules.
Bien sûr, avant de débuter un de ces traitements qui nécessite une prescription, il faut prendre RDV avec votre médecin traitant.
En complément de ces solutions médicamenteuses, l’activité physique aura un effet limitateur.
Si votre papa était chauve à 30 ans, il est probable que vous connaitrez une calvitie précoce. Néanmoins, si vous pratiquez une activité physique tout au long de votre vie, vous retarderez très probablement le phénomène.
Sources :
*https://www.bfmtv.com/sante/une-etude-scientifique-etablit-un-lien-entre-consommation-de-boissons-sucrees-et-calvitie-precoce_AN-202301110650.html