Quel poids idéal pour une femme de 60 ans ?
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Que ce soit pour répondre à des normes ou par inquiétude pour votre santé, vous vous demandez quel est le poids idéal pour une femme de 60 ans ?
Avant toute chose, il faut être conscient que votre corps se modifie de manière tout à fait normale et physiologique.
Par conséquent, vos priorités en matière de santé évoluent également.
Nous allons décortiquer cette notion de poids idéal à 60 ans, ses facteurs d’évolution notamment la ménopause et des outils pour le suivre.
La notion de poids idéal existe-t-elle ?
Pour commencer, il est primordial de garder à l’esprit que la notion de poids idéal à 60 ans (et quel que soit l’âge d’ailleurs), est à nuancer et est multifactorielle.
Bien que largement répandue dans notre société et influencée par les normes de beauté véhiculées par les médias et les attentes sociales et culturelles, le poids idéal est avant tout subjectif et ne repose pas sur des bases scientifiques.
La réalité est que la santé et le bien-être d’une personne ne peuvent pas être réduits à un simple nombre sur une balance.
Chaque individu est unique, avec sa propre constitution génétique, son histoire et ses antécédents médicaux, son métabolisme et ses objectifs de santé. Par conséquent, la recherche du poids idéal est une quête souvent illusoire qui peut être source de stress.
Au lieu de se focaliser sur un poids idéal, il est donc préférable de se concentrer sur la santé globale.
Cela implique de maintenir un mode de vie équilibré, de veiller à une alimentation variée et nutritive, de pratiquer autant que possible une activité physique, de dormir suffisamment et de gérer le stress dans l’objectif de vous sentir épanoui et de prévenir tous problèmes de santé.
Sommaire
L’évolution du poids avec l’avancée en âge
La variation du poids est un phénomène naturel et inévitable pour la plupart des individus et ce pour plusieurs raisons.
La première, c’est le métabolisme de base
La quantité d’énergie que le corps dépense au repos, a tendance à diminuer avec l’âge. Cela signifie que les calories sont brûlées moins rapidement, ce qui rend plus difficile le maintien du poids. À noter que le métabolisme de base et son taux métabolique peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre du fait notamment de facteurs génétiques et de constitution intrinsèque.
Ensuite, l’alimentation
A l’inverse des croyances, manger trop peu de calories ralentit le métabolisme de base et entraîne une augmentation des réserves de graisse, conséquence d’un ralentissement de la digestion. Vous pouvez être tenté de modifier vos habitudes alimentaires (ce qui peut être un réflexe du fait d’un changement de votre perception du goût ou pour différents facteurs sociaux) mais en aucun cas, une avancée en âge n’est synonyme de réduction des besoins nutritionnels.
Logiquement, l’activité physique
L’activité physique augmente les besoins en énergie ce qui stimule le métabolisme et permet de transformer les réserves graisseuses en masse musculaire. L’exercice régulier permet également au corps d’utiliser plus efficacement le glucose et de réguler la glycémie.
D’autres facteurs qui expliquent l’évolution du poids après 60 ans
- La qualité du sommeil : un sommeil insuffisant peut affecter le poids en perturbant les hormones qui régulent l’appétit. Les adultes qui dorment moins de six heures par nuit ont un risque supérieur de 50 % de devenir obèse.
- Le stress, bien qu’il ne touche pas chaque individu de la même manière, déclenche la libération d’hormones telles que le cortisol et l’adrénaline. Une exposition chronique au cortisol peut perturber la régulation de l’appétit et favoriser des choix alimentaires moins sains. Le stress favorise aussi le stockage de graisse dans la région abdominale. Il peut d’autant plus créer un cercle vicieux en perturbant le sommeil.
- Les antécédents médicaux et la médication peuvent contribuer à la prise de poids. Nous pouvons évoquer l’hypothyroïdie qui peut ralentir le métabolisme, des kystes autour de la région abdominale qui peuvent provoquer des changements hormonaux ou encore l’hypertension et le diabète. Parallèlement, certains contraceptifs, antidépresseurs ou corticoïdes peuvent être associés à une prise de poids, que ce soit par phénomène de rétention d’eau ou d’altération de la sensation de satiété. Ces phénomènes peuvent être décuplés dans le cas de multiples pathologies, de polymédication et être totalement différents d’une personne à l’autre.
Une prise de poids est certes naturelle, mais elle n’est pas systématique. Par ailleurs, vous ne pouvez pas avoir de contrôle direct sur la répartition de vos graisses, mais vous pouvez influencer sa composition en prenant des mesures actives notamment via l’alimentation, l’activité physique et la gestion du sommeil et du stress afin de maintenir un mode de vie sain.
Quel lien entre le poids et la ménopause chez la femme ?
Quid de la morphologie naturelle
En tant que femme, plusieurs facteurs s’ajoutent à une éventuelle prise de poids avec l’avancée en âge, notamment la morphologie naturelle.
Les femmes ont tendance à stocker plus de graisses dans le bas ventre, les hanches et les fesses. En cause ? Les œstrogènes (hormones sexuelles féminines), qui ont un impact significatif sur la répartition des graisses.
Pourquoi ? Car la nature est bien faite ; stocker des graisses dans ces zones permet d’avoir une source d’énergie facilement accessible pour les besoins de croissance du fœtus lors de la grossesse et de la production de lait en cas d’allaitement.
Le phénomène de ménopause
A la soixantaine, c’est le phénomène de ménopause qui vient perturber votre équilibre
Peut-être subissez-vous déjà les conséquences de la ménopause depuis plus d’une dizaine d’années. Vous l’aurez alors certainement remarqué, la ménopause décuple le ralentissement métabolique, du fait de la diminution considérable des niveaux d’œstrogènes.
Ces facteurs peuvent causer une diminution de la production de masse musculaire et une redistribution des graisses vers la région abdominale.
En outre, la ménopause peut être associée à une augmentation de la résistance à l’insuline qui altère la capacité des cellules du corps à utiliser correctement le glucose sanguin et induire une accumulation de graisses supplémentaires.
Par ailleurs, les fluctuations hormonales de la ménopause peuvent augmenter l’appétit et donc la quantité de prise alimentaire ce qui, combiné à une réduction du métabolisme, peut contribuer à la prise de poids.
À nouveau, chaque femme est différente. Toutes les femmes ne connaissent pas nécessairement une prise de poids pendant la ménopause et celles qui la subissent, peuvent le faire à des degrés différents.
Les risques du surpoids sur la santé ?
Il est primordial de distinguer surpoids et obésité
Bien qu’une prise de poids puisse avoir des conséquences (notamment la modification de la masse musculaire, etc), elle n’augmente pas le risque de mortalité.
Contrairement au stade d’obésité qui lui, peut avoir des impacts significatifs sur la santé, en favorisant
- les maladies cardiovasculaires (hypertension, AVC) ;
- du diabète de type 2 ;
- des problèmes respiratoires (apnée du sommeil) ;
- des problèmes articulaires (douleurs, arthrose) ;
- des affections hépatiques (foie)
- des répercussions sur la santé mentale (anxiété, faible estime de soi et même dépression).
Le surpoids peut cacher une dénutrition
Ce titre peut vous sembler paradoxal, mais le surpoids peut effectivement cacher une dénutrition, c’est d’ailleurs pour cela que c’est souvent désigné sous le terme de « dénutrition cachée » ou « dénutrition paradoxale ».
Les personnes en surpoids peuvent consommer un excès de calories provenant de sources de mauvaises qualités, telles que des aliments riches en calories vides, en sucres ajoutés ou en matières grasses saturées. Cela signifie qu’elles peuvent avoir un apport calorique élevé, mais un apport insuffisant en nutriments essentiels comme les vitamines, les minéraux et les protéines. D’autant plus que l’excès de graisse au niveau des organes internes peut réduire la capacité du corps à absorber et utiliser certains nutriments.
La dénutrition cachée peut avoir de graves conséquences pour la santé, notamment une fragilité accrue, un affaiblissement du système immunitaire, une mauvaise cicatrisation des blessures, une perte musculaire et une augmentation du risque de complications en cas de maladie.
Un indicateur à suivre : l’Indice de Masse Corporelle (IMC) ?
À 60 ans, l’IMC peut être un indicateur utile et informatif, mais il n’est pas la seule mesure à considérer
Le résultat du calcul de l’IMC, qui met en relation la taille et le poids (IMC = poids en kg / (taille en mètres x2)), permet de se positionner dans une des catégories définies par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), notamment « sous-poids », « poids normal », « surpoids » et « obésité ».
Cependant, l’IMC ne prend pas en compte d’autres facteurs importants tels que :
- la composition corporelle (répartition de la masse graisseuse et masse musculaire) ;
- la corpulence naturelle ;
- l’âge ;
- le sexe ;
- l’activité physique.
Par ailleurs, l’IMC peut naturellement augmenter avec l’âge du fait de la prise de poids physiologique, ce qui augmente la donnée de l’IMC et peut vous situer dans une catégorie de surpoids, sans pour autant être un signal d’alerte. Néanmoins, l’IMC peut s’avérer extrêmement pertinent pour détecter une dénutrition avec perte de poids significative ou son inverse l’obésité.
Un suivi médical complet est nécessaire
En parallèle du suivi de l’IMC il est capital de tenir compte d’autres indicateurs de santé, tels que la pression artérielle, le taux de cholestérol, le contrôle de la glycémie, la densité osseuse et la force musculaire ; ainsi qu’un suivi cardiologique régulier permettent d’avoir une image plus complète de la santé globale.
Pour conclure, la santé est une affaire individuelle.
Nous ne vous avons donc pas fourni de fourchette de poids dans laquelle vous situer, car, en fonction de facteurs tels que la génétique, le taux métabolique, les antécédents médicaux et le mode de vie, nous ne sommes pas tous égaux face à la notion de poids.
Il peut donc être judicieux de travailler avec des professionnels de la santé (généraliste, diététicien, etc), pour établir des objectifs et des solutions personnalisées en cohérence avec votre histoire médicale.
L’objectif principal devrait être de maintenir un poids qui favorise la santé et le bien-être, plutôt que de s’attacher strictement à un indicateur comme l’IMC.
Dans tous les cas, la combinaison d’une alimentation équilibrée et nutritive, une activité physique régulière, une gestion du sommeil, ainsi qu’une approche holistique du stress, sont autant d’outils simples à mettre en place au quotidien pour maintenir votre “poids de santé”.